Le taux moyen de rendement des placements sans risque en France dépasse rarement 3 % par an. Pourtant, certains produits financiers affichent encore 7 %, voire davantage, malgré le contexte de baisse des taux directeurs. Ces opportunités n’échappent pas à une volatilité accrue, à des conditions d’accès plus strictes ou à une fiscalité spécifique.
L’écart entre promesse de rendement élevé et sécurité du capital n’a jamais été aussi marqué. Les investisseurs avertis doivent composer avec des montages complexes, une réglementation changeante et une sélection rigoureuse des supports pour espérer atteindre ce seuil.
Pourquoi viser un rendement de 7 % en 2025 change la donne pour votre épargne
Se fixer l’objectif d’un rendement de 7 % bouleverse la manière d’envisager la gestion de son argent. Les livrets réglementés et les fonds en euros, qui suffisaient autrefois à maintenir la valeur de l’épargne, ne font plus le poids face à l’inflation et à l’érosion progressive du pouvoir d’achat. Pour garder une progression tangible de son patrimoine, il faut désormais se tourner vers des placements plus dynamiques et accepter un certain degré d’incertitude.
Un rendement annuel de 7 % implique un rapport au risque bien différent de celui que connaissent les adeptes de la sécurité. Viser cette performance suppose d’assumer une volatilité plus forte, une liquidité parfois restreinte, et de faire des choix exigeants en matière d’allocation. Il s’agit aussi de répartir judicieusement ses investissements et d’arbitrer entre différentes catégories d’actifs pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Voici trois aspects qu’il faut absolument intégrer dans sa réflexion :
- taux de rendement interne : l’indicateur clé pour évaluer la performance globale sur la durée
- Exposition aux marchés actions, private equity, ou crowdfunding immobilier plus marquée
- Analyse de la rentabilité placement financier versus la tolérance au risque
Passer d’un rendement de 4 % à 7 % ne revient pas à franchir une simple marche ; cela transforme les choix à opérer, impose une attention accrue et appelle à une gestion active. Mieux vaut oublier les automatismes passés : 2025 s’annonce comme un tournant où la performance, pour être durable, doit s’ajuster étroitement au profil de chacun.
Quels placements financiers offrent réellement 7 % par an aujourd’hui ?
L’éventail des placements financiers ne manque pas d’options, mais seuls quelques-uns parviennent, année après année, à se rapprocher de la barre des 7 %. Les actions occupent toujours une place centrale. Sur le long terme, les grandes entreprises cotées en Europe ou aux États-Unis affichent des rendements totaux, dividendes compris, qui gravitent autour de ce niveau. Les ETF, ou fonds indiciels cotés, permettent de profiter de cette dynamique tout en limitant les frais, ce qui en fait un choix de référence pour ceux qui acceptent la volatilité.
La gestion active, quant à elle, peut aussi générer une telle performance, à condition de suivre de près les évolutions du marché et de procéder à des ajustements réguliers. Les marchés non cotés, via le private equity ou la dette privée, présentent également des perspectives alléchantes mais exigent d’immobiliser son épargne sur plusieurs années. Le crowdfunding immobilier attire pour ses rendements bruts annoncés entre 7 et 10 %, mais il faut garder à l’esprit que le risque de défaut existe bel et bien.
Parmi les autres alternatives, certaines SCPI spécialisées (notamment à l’étranger ou sur des créneaux de niche) tentent d’atteindre ce rendement, mais rien n’assure leur régularité. Quant aux produits structurés, ils misent sur la combinaison de produits dérivés et de sous-jacents pour afficher des coupons élevés, au prix d’une compréhension parfois ardue.
Pour y voir plus clair, voici comment se distinguent les principales solutions :
- actions : performance historique, liquidité, fiscalité variable
- private equity : rendement supérieur, absence de cotation, horizon long
- crowdfunding immobilier : accès direct, rendement ciblé, risque projet
- SCPI : mutualisation, revenus potentiels, fiscalité foncière
- produits structurés : rendement conditionnel, protection partielle, sophistication
En 2024, choisir un placement rentable revient à jongler entre durée d’immobilisation, capacité à supporter des fluctuations et rapidité de récupération des fonds en cas de besoin.
Zoom sur les options les plus performantes : atouts, conditions et profils adaptés
Atteindre 7 % de rendement n’est jamais le fruit du hasard. Il faut sélectionner avec soin le véhicule d’investissement adapté à ses objectifs comme à ses contraintes. L’assurance vie s’impose fréquemment, à condition de s’orienter vers des unités de compte variées, car les fonds en euros plafonnent rarement au-delà de 3 %. Les contrats multi-supports ouvrent la porte à une large palette d’actifs : SCPI, private equity, fonds actions internationaux… Les plus dynamiques optent pour la gestion pilotée afin de saisir les opportunités et de réagir rapidement aux mouvements de marché.
Le plan d’épargne en actions (PEA) séduit par son avantage fiscal et son potentiel sur le long terme. On y loge volontiers des ETF actions mondiaux pour allier diversification et agilité. Ceux qui souhaitent aller plus loin utilisent aussi le compte-titres ordinaire (CTO) pour accéder à des fonds thématiques, obligations à haut rendement, voire à des produits structurés à coupon conditionnel.
Côté immobilier, la SCPI logée dans une assurance vie permet de mutualiser les risques tout en optimisant la transmission. Enfin, le plan d’épargne retraite (PER) s’adresse aux investisseurs patients, qui cherchent à profiter d’un avantage fiscal tout en misant sur la performance d’unités de compte dynamiques.
Voici comment se résument les points forts de chaque enveloppe :
- Assurance vie : souplesse, offre large, fiscalité modulable
- PEA : fiscalité optimisée, rendement action
- CTO : accès global, choix d’actifs variés
- SCPI : mutualisation, rendement potentiel, liquidité moindre
- PER : horizon long, avantage fiscal, gestion profilée
Rendement élevé : les risques à connaître avant d’investir
Un rendement de 7 % attire, mais chaque placement qui promet ce niveau de performance s’accompagne d’une contrepartie bien réelle. Le premier danger reste la perte en capital : aucune garantie, ni sur les marchés actions, ni sur les SCPI ou le private equity. Un revers économique, une faillite d’opérateur, une crise sectorielle et la valorisation peut rapidement chuter.
La question de la liquidité pèse aussi dans la balance. Les fonds de dette privée, le crowdfunding immobilier ou certaines SCPI imposent d’attendre plusieurs années avant de pouvoir récupérer son investissement. Les produits structurés et certains fonds non cotés limitent les possibilités de sortie, voire empêchent toute revente avant l’échéance.
Avant de se lancer, il faut prendre la mesure de ces principaux écueils :
- Risque de perte du capital sur les actifs non garantis
- Liquidité limitée sur nombre de placements alternatifs
- Fiscalité variable, parfois lourde hors enveloppe dédiée
La fiscalité, enfin, pèse lourdement sur la rentabilité réelle : taxation des plus-values, prélèvements sociaux, absence d’avantages dans un compte-titres classique, tout cela peut réduire sensiblement le gain affiché sur le papier. À chacun d’ajuster son allocation selon son appétence au risque, ses objectifs de durée et sa capacité à encaisser les fluctuations. Diversifier, rééquilibrer, éviter la concentration excessive : trois réflexes pour viser la performance sans tomber dans le piège de l’excès de confiance.
Au bout du compte, viser 7 % par an impose de conjuguer prudence et ambition, lucidité et réactivité. Entre promesses alléchantes et réalité du terrain, il y a un monde : à chaque investisseur d’en tracer les contours, sans jamais perdre de vue que prendre des risques, c’est aussi accepter l’incertitude du résultat.

